Lycée Honoré d'Urfé

Histoire des arts

Rome n’est plus dans Rome, elle est toute à Lyon ! Retour sur une journée passée sur les traces de la romanité lyonnaise.

Le 21 octobre dernier, les élèves de 2nde 9 et les élèves de 2nde HIDA ont passé la journée à Lyon, au Musée des Beaux-Arts et à l’Amphithéâtre des Trois Gaules. Retour sur cette belle journée d’automne avec Louise M, Alica M. et Clélia F-P. Merci à elles d’avoir accepté de prendre leur clavier !

Le vendredi 21 octobre, dans le cadre d’une sortie à Lyon, nous avons eu l’occasion de visiter le Musée des Beaux- arts de Lyon ainsi que l’amphithéâtre des Trois-Gaules. Cette journée avait pour objectif de mettre en perspective notre question sur les arts dans l’Antiquité romaine. Par ailleurs, les liens avec le programme d’Histoire étaient évidents !

Nous avons commencé par visiter le Musée des Beaux-Arts, plus particulièrement le département des Antiquités grecques et romaines. Notre médiateur pour cette visite était Yann Darnault.

Plusieurs œuvres ont retenu notre attention, notamment une poterie. Cette poterie est orange et noir et c’est une poterie originaire d’Athènes mais dont la technique de fabrication est répandue dans d’autres cités grecques. Cette poterie est considérée comme une poterie de luxe. Sur celle-ci, on retrouve un dessin de chouette, animal vif et lucide et surtout animal nocturne : la chouette peut voir ce que les humains ne voient pas. On peut donc imaginer que cette chouette est associée à la déesse Athéna, déesse de la cité d’Athènes et que cette poterie est un hommage. La chouette est d’ailleurs très présente la série Harry Potter, précisément pour les symboles qu’elle véhicule, notamment la sagesse. Nous avons beaucoup apprécié cette œuvre pour son aspect visuel mais surtout pour sa comparaison avec la chouette. Nous avons également trouvé cette œuvre intéressante à analyser et à comprendre.

La seconde œuvre ayant retenu notre attention est la Korê de l’Acropole, sculpture du buste d’une femme «parfaite» dans l’Antiquité ; elle témoigne donc bien de son temps. Cette femme est ici représentée avec les cheveux détachés, ce qui était signe de beauté, elle porte des boucles d’oreilles, signe de richesse. Enfin, elle est musclée, preuve qu’elle est capable de porter un enfant. Tous ces critères font d’elle une femme «idéale» comme on pouvait l’imaginer dans l’Antiquité.

Enfin, nous allons parler de la sculpture ci-dessous qui est également un buste, celui de l’impératrice Julia Domna, épouse de Septime Sévère. Cette femme a un visage assez sévère (elle est impératrice !) et sa coiffure est très (trop ?) élaborée, on peut donc penser que c’est une perruque. Cet aspect permet de dater la statue car les historiens connaissent les modes romaines et sont en mesure de les dater. Cette femme est représentée avec peu de poitrine, ce qui pourrait signifier, comme pour la Koré, qu’elle n’a pas eu d’enfants.

Mais à y regarder de plus près, on constate que le marbre du visage diffère de celui du buste proprement dit, ce qui indique que cette œuvre a subi des dommages au cours du temps et qu’il a été recomposé... Des restaurateurs peu scrupuleux ont mis la tête de l’impératrice... sur un buste d’homme, comme en témoigne la toge et l’absence de poitrine ! Quoi qu’il en soit, ce buste a été exposé sur toutes les places publiques de l’Empire romain pour montrer que l’impératrice, aux côtés de son empereur de mari, assurait la pérennité de l’empire ! Nous avons beaucoup aimé cette sculpture qui nous a montré que certaines femmes, dans l’Antiquité, jouissaient d’un certain pouvoir. En effet, il est important pour nous que les femmes puissent avoir un statut élevé dans la société.

Pour conclure, nous avons beaucoup aimé cette visite car le médiateur la rendait plus vivante et palpitante, il a su nous éclairer sur certains sujets, nous donner la signification de certains symboles en recourant à des comparaisons et sans renoncer à un certain humour !

L’après-midi, nous nous sommes rendus sur le site archéologique de l’amphithéâtre des Trois- Gaules. Cet amphithéâtre se nommait ainsi car il rassemblait des habitants venant des trois provinces impériales de la Gaule dont la capitale était Lyon. Cet amphithéâtre était très important car il était le seul à occuper deux fonctions : celle d’accueillir des spectacles mais également de grandes assemblées politiques et religieuses. Durant cette visite, notre médiateur était Nicolas Hirsch et nous avons eu la chance qu’il nous parle de son métier d’archéologue et réponde à nos Buste de Julia Domna, IIème siècle ap JC / IIIème siècle ap JC, marbre, H. 74 cm, L. 51 cm ; P. 20,5 cm ; collection Campana questions. Nous avons appris, au cours de cet après-midi, l’organisation des amphithéâtres à l’époque romaine.

Nous avons vu de nombreuses choses concernant l’architecture de l’amphithéâtre, notamment où se situaient les gradins, les vomitoires, les galeries... Nous avons également appris que les visiteurs étaient assis dans les gradins selon leur rang dans la société. Enfin, nous avons compris l’importance des gladiateurs pour les citoyens et l’ampleur de l’adoration qu’ils avaient pour eux. Bien que nous l’ayons trouvé un peu longue, cette visite était très vivante car nous pouvions nous déplacer dans les vestiges de l’amphithéâtre au cours des explications. Cela nous permettait de visualiser ce que fut cet amphithéâtre et de faire un bond dans le temps, vingt siècles plus tôt. Nous avons aussi beaucoup apprécié le fait que Nicolas Hirsch prenne le temps de nous parler de son métier et qu’il soit ouvert à nos questions.

Par Alicia Malhomme, Clélia Forest Potier et Louise Manet

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