Lycée Honoré d'Urfé

A la conquête de l’espace... en art !

Elsa Thélisson, Carla Golliard, Ewenn Fauriat, Gabriel Tatout, Sahra Abbaoui, Lou Sarcevic-Voltz, élèves de 1ère spéciliaté Histoire des Arts au lycée Honoré d’Urfé

Dans le cadre du programme de spécialité de 1ère Histoire des Arts, les élèves du lycée ont mené un projet au long cours tout au long de l’hiver et du printemps 2023.

Retour d’expérience ! A eux la plume/le clavier !

 

Élèves de 1ère spécialité Histoire des Arts du lycée Honoré d’Urfé, nous avons eu cette année l’occasion de travailler, dans le cadre d’un partenariat, avec le Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole.

Avant nous, d’autres classes avaient déjà eu cette opportunité, ce privilège. Car c’est une collaboration déjà ancienne que celle de notre lycée avec le musée !

Pour ce qui nous concerne, il s’est agi de réfléchir à l’espace de l’art aussi bien qu’à l’art de l’espace ; en d’autres termes, nous avons abordé la mise en espace des œuvres, nous avons appréhendé non seulement la réflexion des artistes à ce
sujet mais également celle des scénographes qui permettent aux œuvres de prendre place dans un musée.

Sur toute la durée du projet, nous avons donc alterné entre des visites d’expositions, des rencontres avec le personnel du musée, notamment avec le scénographe du MAMC+, Nicolas Brun, ou encore des séances de pratique en atelier ou au lycée. Nous avons également réalisé des séances de travail au CDI du lycée pour nourrir notre réflexion.

DES EXPOSITIONS

Le projet a débuté en janvier et il s’est d’abord appuyé sur la visite des expositions Marcelle Cahn. En quête d’espace, Marc Camille Chaimowicz. Zig-zag and many ribbons et The House of Dust. Collections du MAMC+ au féminin (1960-2022) présentées au MAMC+ cette année. C’est à partir de cette première expérience artistique que nous avons pu commencer à comprendre les réflexions des artistes à propos de la mise en espace. Mise en espace des œuvres dans les salles du musée ; réflexion sur l’espace dans l’œuvre des artistes.

DES RENCONTRES

 

Une autre opportunité nous a été donnée : une rencontre avec le scénographe d’exposition du musée, Nicolas Brun. Cette rencontre a été très constructive et nous en avons appris beaucoup sur la scénographie des expositions mais aussi sur ce métier « de l’ombre » qui n’est pas connu de tous !

Au cours du projet, nous avons pu faire de nombreuses rencontres, ce qui nous a permis de mieux comprendre la vie des musées et tout le travail réalisé dans l’ombre. Ainsi, grâce à notre collaboration avec nos médiatrices, Myette Fauchère et Julie Rica, nous avons découvert de nouvelles facettes de leur métier. Même si nous avons souvent rencontré des médiatrices, nous n’avions pas conscience de l’ampleur de leurs missions qui ne se limitent pas à faire visiter les salles du musée.

DE LA PRATIQUE

Le projet ne s’est pas limité à des visites car nous avons également réalisé notre propre maquette d’un escalier en nous inspirant des réflexions de Roger Talon et de Marc Camille Chaimowicz. Nous avons eu la chance de nous servir d’une magnifique presse appartenant au musée pour ensuite construire notre propre escalier (passer de la 2D à la 3D... prendre en compte l’espace et ses contraintes !). Après la construction de cet escalier, nous avons joué avec les ombres à partir de cette même maquette en recourant à un rétroprojecteur et à des accessoires. Toute cette partie pratique a été aussi surprenante qu’intéressante !

Un autre travail pratique a eu lieu au lycée avec la construction, dans le cadre du cours d’Arts Plastiques, de maquettes de scénographies d’expositions qu’il a fallu au préalable imaginer et concevoir.

DES RECHERCHES

Au lycée, nous avons également réalisé un travail de recherches pour compléter nos séances au musée. Nous avons ainsi choisi deux œuvres chacun appartenant aux expositions que nous avions parcourues lors du projet. Nous avons construit des analyses que nous avons finalement enregistrées dans le studio de la webradio de notre établissement après un travail de mise en voix effectué avec Myette et Julie que nous remercions chaleureusement d’être venues sur place pour nous aider! Ces enregistrements ont ensuite été mis en image par le musée qui a publié des capsules vidéo de présentation.

Nous avons aussi travaillé à la réalisation d’un livret de valorisation qui a regroupé tout ce que nous avons pu découvrir au cours de ce projet. Il a été publié et nous en sommes assez fiers ! Il sera disponible au CDI du lycée et permettra de mieux comprendre les maquettes et autres travaux pratiques que nous y exposerons.

Ce projet a donc été très stimulant et il nous a permis de nous interroger sur cette question un peu abstraite de l’espace en art... une question qui, il faut bien l’avouer, nous a paru au départ assez floue ! Nous avons ainsi acquis de nombreuses connaissances avec ce projet ambitieux mais aussi très ludique et très intéressant.

Nous tenons donc à remercier toute l’équipe du musée qui nous a permis de réaliser ce projet partenarial qui fut pour nous tous une très bonne expérience. Plus particulièrement, Myette et Julie qui nous ont suivis et fortement aidés durant ces nombreuses séances. Merci aussi à Nicolas Brun d’avoir pris de son temps pour nous accueillir dans son bureau et nous expliquer tous les rouages de son métier.

Finalement, merci à nos professeurs, M. Pireyre, Mme Soulier et Mme Moreton, sans qui tout cela n’aurait pas été possible.

« Ce projet m’a beaucoup apporté même si, au début, tout me semblait assez flou. Finalement, tout s’est éclairci et je porte maintenant un nouveau regard expositions et scénographie ! »

Elsa Thélisson
Elsa Thélisson
1ère spéciliaté Histoire des Arts

« Au départ, la notion « d’espace » était assez compliquée à cerner, mais au fur et à mesure, avec les séances de pratique et la création des maquettes, le projet est devenu moins flou et d’autant plus intéressant. »

Carla Golliard
Carla Golliard
1ère spéciliaté Histoire des Arts

« J’ai trouvé ce projet de partenariat nécessaire car il aura permis une réelle expérience qui nous a intégré dans la scénographie et l’espace par le contact de cet univers. »

Lou Sarcevic-Voltz
Lou Sarcevic-Voltz
1ère spéciliaté Histoire des Arts

Retour sur le stage intensif de préparation au concours de l’Ecole du Louvre

Angèle V., élève de terminale HIDA spé a eu la chance de pouvoir suivre le stage de l’Ecole du Louvre organisé fin février à Paris. On lui laisse la parole !

J’ai eu la chance, pendant une semaine, de pouvoir aller à Paris pour suivre des cours à l’École du Louvre ; j’ai aussi pu aller dans des musées et participer à plusieurs activités annexes.
Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que je suis partie grâce au programme Égalité des chances de la fondation Culture et diversité. Cette fondation organise des stages dans plusieurs grandes écoles dans différents domaines, qu’il s’agisse des arts (l’Ecole du Louvre !), l’architecture, la mode etc. Ces stages d’une semaine, très complets, permettent aux élèves qui n’habitent pas Paris, et en fonction de critères sociaux, de découvrir l’école dans laquelle ils veulent aller sans s’autocensurer.

La participation au stage suit un calendrier bien précis. D’abord, la fondation communique auprès des lycées, et plus particulièrement des professeurs en charge des enseignements artistiques. Au lycée, ce sont les professeurs d’Histoire des arts qui nous ont parlé de ce stage et qui nous ont également transmis le lien pour pouvoir remplir le formulaire demandé pour tenter de participer au stage. Après l’avoir rempli et renvoyé, on attend que le dossier soit examiné et, éventuellement, accepté (il y a beaucoup de demandes et le nombre de places est limité). Après cela, c’est l’étape administrative qui commence : validation de l’inscription, organisation pratique...

Pour notre session (je pense que cela doit être pareil pour tous les stages), un groupe WhatsApp a été créé permettant à tous les participants de faire connaissance et de poursuivre les échanges à l’issue du stage. Pour ma part, je suis allée aux Portes ouvertes de l’Ecole, ce qui m’a permis de rencontrer certains des élèves avec qui j’allais faire le stage.

 

Les gens de cette session 2022-2023, étaient très sympas et le « feeling » est vraiment passé tout de suite, les sujets de discussion n’ont absolument pas manqué !

Le dimanche 20 février 2023, dans l’après-midi, j’ai pris le train qui allait m’emmener à Lyon Part- Dieu. Les billets nous avaient été envoyés bien avant le voyage pour que nous puissions bien repérer l’heure du départ, le train... Arrivée à Lyon, j’ai attendu mon train pour Paris. Je devais le prendre en même temps que deux filles du stage qui venaient, elles, d’Albertville. Quand elles sont arrivées à Lyon, nous nous sommes retrouvées dans la file pour accéder au train et nous avons déjà commencé à faire connaissance. Puis, comme nous étions séparées dans le train j’ai écouté un podcast (« Au cœur de l’Histoire » sur Madame de Maintenon... pour les curieuses et curieux que ça intéresse : https://youtu.be/0ec9H0La5GM).

A l’arrivée à Paris Gare de Lyon, nous avons rejoint la personne du stage qui devait nous emmener à l’auberge ; pour notre groupe, c’était Aurore, une jeune femme ayant fait des études de danse et qui s’est avérée très accueillante et sympathique. Puis nous avons pris le métro pour rejoindre le lieu où nous allions dormir pendant le reste de la semaine. Eh ! Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver aux MIJE dans le quartier du Marais ! Le QG de la section Histoire des Arts lorsqu’elle se rend « à la capitale » pour son superbe voyage annuel !

Nous nous retrouvons alors dans la salle commune avec les autres étudiants du stage avant de monter nous installer dans nos chambres. Toutes mes colocataires étaient très sympas ; le séjour débutait bien ! Puis nous avons rejoint le restaurant, près de la Tour Eiffel (yes !) pour dîner, ce qui fut l’occasion de faire plus ample connaissance mais comme nous étions 35, il était illusoire de penser qu’en une soirée j’allais connaître tout le monde ! A la sortie du restaurant, des jeux ont été organisés pour faire connaissance et mieux connaître les règles de vie durant le stage ; nos encadrantes avaient clairement une âme de mime !! Ainsi se terminait cette première journée... une belle introduction !

Après un réveil matinal et un petit-déjeuner à l’auberge, nous voilà partis en métrop pour l’Ecole... Tous les jours nous allions prendre la même ligne, de quoi bien la connaître et se sentir presque parisienne !

Arrivés à l’Ecole, nous avons été reçus par les « officiels » (la directrice de l’école, celle de la fondation, des représentants du gouvernement et des musées de France) pour une présentation de l’Ecole. Puis chacun notre tour, nous nous sommes présentés brièvement.
Après cela, nous sommes entrés dans le vif du sujet avec une première séance visant à présenter le concours d’entrée, les différents attendus et les épreuves, la scolarité dans l’Ecole... Il était temps de déjeuner ! Pour ma part, j’ai dégusté le superbe sandwich offert par l’Ecole dans le Jardin des Tuileries, avec vue sur le Musée d’Orsay !

Retour aux choses sérieuses avec un cours de méthodologie de la description d’œuvres avec deux dames qui étaient passionnées (et qui le faisaient ressentir !) et qui se sont vraiment mises à notre place pour être le plus claires possible. Puis nous avons pu faire un exercice blanc de description des Epoux Arnolfini de Jan Van Eyck, histoire de nous mettre en jambe car il s’agit d’une épreuve du concours, de même que l’exercice de repérage auquel nous nous sommes aussi frottés avant de suivre un TDO (entendez Travail Dirigé devant les Œuvres) au Louvre.

Nous étions en deux groupes ; dans le mien, nous avons pu voir La Liberté guidant le peuple et David vainqueur de Goliath (un diptyque tournant... qui ne l’est plus aujourd’hui pour des questions de conservation). La guide était très intéressante et elle nous a permis de participer à la description des œuvres, mais aussi de partager notre ressenti.

Nous sommes ensuite rentrés à pied à l’auberge pour voir Paris et la Seine de nuit avant de prendre un repos bien mérité !

Le mardi matin, après avoir eu une correction de nos exercices de repère dans l’espace et le temps, nous avons eu quelques autres exemples pour mieux comprendre les attendus de l’épreuve.
Après cela, nous avons enchaîné avec un premier cours intitulé « Les œuvres et leur contexte » ; en l’occurrence, il s’agissait d’une séquence sur l’Antiquité qui nous a permis d’avancer dans l’étude des œuvres constituant la liste proposée au concours.

Nous avons poursuivi cette journée, toujours avec le sourire, avec la correction de l’épreuve blanche de description. Nous avons été bien encouragés par les enseignantes !

Last but not least, une séance... français ! Eh ! oui, la langue est importante en art aussi ! La professeure venait d’un lycée voisin ; elle a écouté nos questions et a pris en compte nos besoins. Ce qui est sûr, c’est qu’un petit rafraîchissement ne fait jamais de mal !!

Il y eut une nuit, il y eut un matin... Troisième jour ! Nous reprenons nos cours « les œuvres et leur contexte », cette fois sur le Moyen-Âge puis sur la Renaissance et les Temps modernes. Après cela, il était temps de déjeuner... et de prendre l’air !!

 

Tout en mangeant nos sandwichs nous sommes allés vers la gare pour nous rendre chez notre cher Louis, je parle bien sûr de Louis XIV ! Car, oui, nous voilà partis à Versailles. C’est Hélène Charabini qui nous a fait la visite et qui nous a mis dans le bain en nous expliquant quelles auraient été les conditions de notre arrivée au château du temps du roi Soleil !

Même si j’étais déjà venue à Versailles avec la classe d’Histoire des Arts l’an passé, notre cicérone a quand même réussi à nous apprendre de nouvelles choses ultra intéressantes ! Versailles, on n’en fait jamais complètement le tour !

Dans le RER du retour, nous en profitons pour poser plein de questions à Hélène, sur Versailles et le roi Soleil. Il y en a eu sur ses amantes (le retour de Mme de Maintenon !), sur l’affaire des poisons, les enfants des rois... Et malgré la fatigue, personne ne s’est endormi et nous avons tous écouté ses anecdotes et ses histoires palpitantes et passionnantes. Même une petite fille qui ne devait avoir que dix ans était très intéressée par notre guide et lui a même posé des questions ! Cette dame était vraiment passionnante et on ne peut pas décrocher quand elle nous parle ! Cette superbe visite de Versailles m’a fait mieux comprendre et mieux apprécier cette œuvre d’art total.

Retour à l’auberge et après le repas nous avons eu une présentation des différents clubs de l’Ecole, de la junior entreprise et du BDE (bureau des élèves). Pour se détendre et s’amuser un peu, nous avons ensuite fait une soirée jeux entre nous

Nous sommes donc maintenant jeudi et il ne nous reste plus (malheureusement) que trois jours à passer ensemble. Nous avons donc commencé par de la méthode sur la composition d’histoire de l’art, puis mon groupe s’en va à la BNF (Bibliothèque Nationale de France) pour pouvoir y admirer les œuvres et la salle ovale qui est très impressionnante, les autres étaient au Musée Guimet.

A notre retour à l’Ecole, après le traditionnel sandwich, nous avons fait un entraînement à la composition sur le thème « Art et Sacré ». C’était fort intéressant ! Nous avons compris que c’est en vue de cet exercice qu’il est nécessaire de bien maîtriser la liste des œuvres que l’Ecole propose tous les ans ! A bon entendeur !

Après cela, nous avons eu une présentation de la fondation Culture et Diversité, celle grâce à laquelle nous avons participé à ce stage. On nous a présenté les aides et les bourses que la fondation propose pour aider les étudiants à suivre des études supérieures.

 

Après cela, nous n’avons eu qu’à traverser le pont pour nous retrouver en visite libre au Musée d’Orsay, une ancienne gare transformée en musée. A titre personnel, j’ai profité de la liberté qui nous était offerte pour voir Le Déjeuner sur l’herbe de Manet, certains tableaux de Berthe Morisot, de Caillebotte, de Renoir, de Van Gogh, et bien d’autres,... .

Malgré la fatigue et quelques ampoules, j’ai choisi de rentrer à l’auberge à pied pour profiter (encore!) des bords de Seine et discuter (encore!) avec les élèves! Ces discussions auront vraiment été intéressantes et auront été l’un des points forts de ce séjour... avec les soirées jeux !

Puis arrive déjà l’avant-dernier jour de notre séjour...
Nous allons avec le sourire à l’Ecole, pour les cours matinaux. Et en ce vendredi matin, nous travaillons encore les œuvres et leur contexte sur le XIXème et le XXème siècle. Ainsi, nous aurons un tour d’horizon complet !
Nous avons ensuite rempli nos petits estomacs pour pouvoir apprécier le reste de notre journée. Pour ce vendredi après-midi, nous avons eu la correction de la composition de l’histoire des arts que nous avions faite le jour précédent. Nous avons pu exprimer nos doutes et poser nos questions!

Puis, avec mon groupe, nous voilà partis au Musée Guimet qui rassemble la plupart des œuvres orientales de la collection privée de M. Guimet ainsi qu’une partie des collections du Musée du Louvre. La guide qui nous a accueillis a tenté l’Ecole du Louvre deux fois et a fini par l’avoir, ce qui montre qu’il faut parfois être patient et persévérant ! Quoi qu’il en soit, elle nous a proposé une superbe visite du musée et nous avons vu certaines œuvres de la liste proposée au concours. Business is business !

Puis nous sommes rentrés, nous avons mangé tôt... car nous étions attendus pour une croisière en « bateau mouche » ! Ainsi, nous avons pu voir différemment les monuments de Paris : le Louvre et le Musée d’Orsay, le Panthéon, la Zouave de l’Alma qui permet de mesurer le niveau de la Seine, la tour Eiffel, etc.

Puis nous sommes rentrés à l’auberge en métro, très heureux de la soirée. Après un petit « Qui est- ce ? » sur les œuvres de la liste pour bien finir la soirée, nous avons commencé les valises. Car, oui, Paris, c’est (presque !) fini !

Je me lève en ce dernier jour de stage avec un petit pincement au cœur. Mais, je me ressaisis car le concours blanc n’attend pas ! L’épreuve terminée, nous prenons notre dernier repas tous ensemble. Puis arrive l’heure des premiers départs ; il est temps de se dire au 22 avril pour le concours. Quelques heures plus tard, me voilà de retour à Châteaucreux où mes parents m’attendent, impatients que je leur raconte souvenirs et anecdotes, que je fasse part des connaissances acquises et de tout ce que m’a apporté ce stage, c’est à dire BEAUCOUP !!

Si vous, cher lecteur, vous avez l’occasion et la chance de pouvoir participer à ce stage, je n’aurais qu’un mot : « foncez »! Cela vous apportera beaucoup !

Un GRAND MERCI à la Fondation Culture et Diversité, à l’Ecole du Louvre et à ses super encadrantes qui ont renforcé ma motivation à travailler en vue du concours d’entrée à l’Ecole ! MERCI à tous les élèves du stage avec qui j’ai passé une superbe semaine à Paris ! Je suis heureuse d’avoir pu rencontrer des gens géniaux, des passionnés de culture comme moi !

Et merci à mes professeurs d’HIDA de m’avoir informée de l’existence du programme, et de m’avoir soutenue.
Merci aussi à mes copains de classe qui m’ont récupéré les cours pour le côté moins amusant du retour...

Pour aller plus loin :
Site de l’Ecole du Louvre : https://www.ecoledulouvre.fr/
Site de la Fondation Culture et diversité – programme Egalité des chances : https://youtu.be/9YFtISOCELU Site de la fondation : https://www.fondationcultureetdiversite.org/fondation

Portraits lyonnais / portraits croisés : des Beaux‐Arts à Gadagne

Le 19 octobre dernier, la section Histoire des Arts s’est rendue à Lyon ! Pendant que les « spé » cherchaient les femmes en art, les « optionnels », eux, exploraient la thématique du portrait en déambulant dans les salles du Musée des Beaux Art et du Musée Gadagne dont les « Portraits de Lyon » promettaient quelques réflexions sur le portrait d’une entité collective... Gabrielle G et Jeanne L., élèves de terminale, partagent avec nous leurs réflexions ! Merci à elles !

Gabrielle G

Le mercredi 19 octobre 2022, tout le régiment de la section « Histoire des Arts » a inauguré son année en bonne et due forme par la traditionnelle visite du Musée des Beaux-Arts de Lyon, situé place des Terreaux. Cette nouvelle année scolaire, en plus d’agrandir la famille HIDA, introduit une thématique toute fraîche, celle du portrait, autour duquel, visites et projets vont s’organiser pour nous offrir quelques belles découvertes et expérimentations !

Pour cette matinée, il est question de flâner autour des illustres œuvres du Palais Saint-Pierre, de retracer l’évolution du portrait au cours des siècles, de l’Antiquité au XIXème siècle.

Avant toute chose, le portrait et ses origines légendaires...

D'après les écrits de Pline l’Ancien, le portrait prendrait ses racines dans le fameux mythe corinthien de Dibutade dont la fille, amoureuse d’un jeune guerrier qui partait à l’étranger, dessina la silhouette du visage projetée sur le mur ; Dibutade, le père, potier de son état, emplit de terre cette ligne et le modela. Voilà pour le mythe !

Ceci étant dit, nous savons d’où partir pour comprendre les portraits présentés au fil de cette visite. Après la présentation de ce musée encyclopédique, notre médiatrice nous a invités à échanger autour de la notion de portrait et de ses différentes formes : recouvrant les arts plastiques tout autant que la littérature et la musique, le portrait est pluriel dans ses formes mais son objectif, sa fonction, est bien de tenter de décrire, de dépeindre de représenter une identité.

Suite à cette petite table ronde improvisée dans les salles du musée et qui a permis d’établir les bases et de cadrer les contours de notre « concept », s’en est suivie une visite commentée, chronologique, sur le portrait, à commencer par sa genèse dans l’Antiquité.

C’est devant les portes du temple de Médamoud, en Egypte, que nous avons débuté le parcours. Elles résument bien la perception du portrait de l’époque : sa représentation est davantage d’ordre mystique et allégorique que réaliste et individuelle. On y représente ainsi deux images de pharaons... qui s’avèrent tous les deux être Ptolémée IV. Des pharaons identifiables à leurs attributs : barbe droite postiche, symbole par excellence du pharaon ; le pschent, qui n’est autre que l’assemblage de la couronne rouge de Basse-Égypte et de la couronne Blanche de Haute-Égypte et qui matérialise l’unification par le pharaon des deux Égyptes, et rappelle que Ptolémée IV est garant de l’harmonie de ses territoires.

Cette idée est renforcée par le sentiment que les deux pharaons vont se rejoindre pour se serrer la main. Cette œuvre a pour but de glorifier le règne du pharaon comme l’indiquent les frises qui traduisent la longévité du règne ainsi que la présence du dieu local, le grand taureau de Montou, marquant la prospérité d’un règne placé sous les hospices des divinités. Cependant la seule indication permettant de poser le nom sur le pharaon des portes est le cartouche situé en haut qui désigne Ptolémée comme le pharaon gravé.

Le portrait à l’Antiquité a donc, avant tout, pour ambition d’indiquer une fonction, d’attirer l’attention sur le détenteur du pouvoir et, en aucun cas, de rendre visibles les traits d’une individualité dont le concept même est probablement étranger aux Anciens. Il s’agit ici de susciter l’adulation, voire l’adoration du peuple, de promouvoir le culte d’une personnalité d’essence divine dans laquelle le pouvoir de l’Etat, repose... avec la bénédiction des dieux.

Cet aspect du portrait nous permet d’évoquer la foi des Égyptiens antiques : pour eux la mort était considérée comme proprement capitale, en tout cas comme bien plus importante que la vie, courte et transitoire. D’où la ritualisation de la mort dont les tombeaux et leurs ornements témoignent. Ces tombeaux gravés et peints modèlent un visage et redonnent vie au corps enseveli. Cette représentation a plusieurs fonctions : d’une part il s’agit de ce que l’on pourrait appeler un « devoir de mémoire » imposé à la famille et aux proches qui peuvent/doivent invoquer l’être aimé via l’image dessinée sur le tombeau, semblable à un masque. D’autre part dans la volonté de se redessiner un physique idéal dans la mort, sorte de souhait de l’apparence future dans le monde de l’au-delà.

Cette « impersonnalité » des modèles figurant dans les portraits se perpétue jusqu’au Moyen-Âge, à la différence près que les portraits médiévaux se dédient à une toute autre finalité : la glorification de l’apparition divine chrétienne et la mise en valeur de passages bibliques. Dès lors le recours à l’imaginaire de l’artiste et l’éventail des représentations possibles se réduit : la transmission des textes religieux prime. Au diable le réalisme des proportions et de la perspective puisque l’Homme n’est qu’un profane porteur du péché originel ! Se distinguent dès lors les œuvres profanes et les œuvres pieuses, ces dernières pouvant, à Byzance notamment, subir la crise iconoclaste dont l’objectif est de revenir à l’essentiel de la symbolique pieuse. Et puis, ce fut l’Humanisme qui renoue avec l’Homme qu’il replace au cœur des œuvres, qu’il individualise et dont il reconsidère la place dans la Création. De cette façon, l’Humanisme et la Renaissance marquent véritablement « l’âge d’or du portrait » dans la mesure où les artistes de cette époque n’hésitent pas à représenter fidèlement l’Homme, à recourir à des modèles qui vont singulariser les personnes dépeintes par leur caractéristiques propres.

L'autoportrait des artistes se diffuse également, notamment dans les cours européennes afin que les monarques puissent apprécier les talents de l’artiste et envisager de l’engager pour réaliser des peintures officielles. Parmi ces artistes enrôlés au service des puissants, notons Simon Vouet, forcé à rentrer de Rome pour se mettre au service du roi Louis XIII, et devant renoncer à la vie insouciante et libre qu’il menait en Italie. Un de ses autoportraits (non achevé et présenté au MBA de Lyon) laisse transpirer le désarroi de l’artiste à cette époque de sa vie... Ironie du sort que cette renommée dont l’artiste refuse les conséquences !

Regard vaporeux, yeux congestionnés, cernes creux témoignant de sa fatigue et de sa résignation, voilà le portrait que Simon Vouet veut offrir à la postérité ! Tel un journal de bord, le portrait veut décrire l’état psychologique du moment, il n’est plus la représentation statique et figée de l’homme mais le reflet de ses émotions, émotions que l’artiste n’hésite pas à rehausser, à « vivifier » pour mieux faire catharsis en quelque sorte !

Et pour clore cette visite, la caricature ! En se voulant la satyre de la société et de ses composantes les plus en vue, la caricature en dresse un portrait mordant et ironique qui n’hésite pas à mettre en exergue ses défauts les plus criants. Elle traduit généralement l’idée (souvent peu flatteuse !) que l’opinion publique (le peuple en somme !) se fait d’un personnage clé de son époque. Daumier, sous la Monarchie de Juillet, est le promoteur de ce portrait-charge, les 26 bustes en bronze présentés au Musée en témoignent : parlementaires, personnalités en vue sont égratignés. Même le roi Louis- Philippe est moqué pour son incapacité à trancher et son habileté à ménager la chèvre et le chou !

Jeanne L.

Le musée Gadagne est un lieu patrimonial emblématique de Lyon. L’ancien Hôtel de Gadagne est le plus grand édifice du vieux Lyon, c’est un hôtel particulier construit au début du XVIème siècles par les frères Pierrevive, et qui, par la suite, a appartenu à une riche famille de marchands italiens, la famille Gadagne, d’où son nom actuel. Une magnifique cour, des escaliers à vis, des cheminées monumentales, un plafond peint, et des jardins cachés au dernier étage, ce lieu est un vrai monument de la Renaissance.

Le musée Gadagne se découpe en deux sections, il y le Musée des Arts de la Marionnette (MAM), célèbre art traditionnel lyonnais, et le musée d’Histoire de Lyon (MHL), où nous nous sommes rendus le mercredi 19 octobre 2022. La première des deux expositions présentées à ce moment-là dans la section histoire de Lyon, s’intitulait « Portraits de Lyon ». L’idée des commissaires dans cette collection était de présenter la ville de Lyon, sous ses différents jours, et de mettre en avant ce qui en fait une ville singulière.

En effet, l’exposition s’ouvre sur une courte vidéo, qui parcourt les lieux emblématiques de Lyon, et qui donne l’image d’une ville paisible, où il fait bon vivre. Le reste de la visite se présente de façon assez ludique, puisque pour retracer l’histoire de Lyon, les commissaires ont fait le choix de créer des personnages thématiques, décrits sur des panneaux, ayant pu exister à différentes époques, qui incarnent diverses fonctions. On retrouve notamment le portrait d’une lavandière, d’un canut, d’un comédien, ces personnages incarnent certains des métiers typiques de Lyon. Chacun des personnages possède un objet moderne auquel il est associé, on trouve des gants de boxe, un flamant rose, une montre de la marque rolex, et d’autres. Une maquette de Lyon interactive y est également présentée. Ce choix d’exposition ludique rend la visite accessible, et permet aux petits comme aux grands de découvrir Lyon.

La seconde exposition explorée lors de notre déambulation dans les salles du Musée d’Histoire de Lyon (MHL) s’intitule « Les pieds dans l’eau ». Elle porte sur deux éléments majeurs de l’identité de la ville de Lyon, à savoir le Rhône et la Saône, dont le confluent se situe au cœur de Lyon.
Leurs eaux permettent d’irriguer le territoire qu’elles ont en outre permis d’organiser. Car, en effet, les habitants de Lyon se sont déployés autour de ces cours d’eau pour développer leur ville.

Dans une actualité marquée par les enjeux écologiques, l’exposition questionne aussi les rapports des Lyonnais à ces/leurs eaux. On découvre ainsi dans cette exposition des maquettes et des tableaux de bateaux qui rappellent que longtemps, les lyonnais vivaient autour de leurs rivières. Les Lyonnais ont littéralement les pieds dans l’eau... surtout lors des crues ! C’est d’ailleurs ce dont témoignent les installations ludiques et interactives qui mettent en avant les inondations que la ville a connues au cours de l’histoire.

Personnellement, j’ai trouvé le lieu très beau, l’architecture, l’aménagement des espaces m’ont plu, et j’ai trouvé le propos des expositions intéressantes. Ce sont des expositions accessibles qui visent un public large ; néanmoins, j’ai justement trouvé la forme de l’exposition trop enfantine et trop simple pour nous. Les portraits de Lyon étaient montés sous forme de personnages fictifs, ce que j’ai trouvé dommage. Je suis sûre qu’avec des recherches, on aurait pu trouver des vrais Lyonnais, dont l’histoire aurait permis de dresser le portrait authentique de la ville et de son Histoire. Cela aurait été plus percutant. Je pense que la volonté d’être à tout prix « ludique » a gâché l’authenticité des sujets.

L’Unité d’Habitation Le Corbusier de Firminy : une utopie réalisée ?

D’après le texte d’Angèle V, élève de terminale, spécialité HIDA.

Le 30 janvier 2023, dans le cadre du programme de spécialité, la classe d’Histoire des Arts de terminale s’en est allée dans la bonne ville de Firminy pour y découvrir le quartier de « Firminy Vert » où, à la demande du maire Eugène Claudius-Petit (1953-1971), l’architecte Le Corbusier a imaginé et implanté une Unité d’habitation et une Maison de la Culture. Il est important de dire que d’autres bâtiments ou équipements visibles dans le quartier ne sont pas de Le Corbusier. C’est notamment le cas du stade et de l’église Saint-Pierre qui seront réalisés selon ses plans plus tardivement, voire des décennies plus tard (l’église n’est terminée qu’en 2006). La piscine quant à elle, dans un style corbuséen, est l’œuvre du collaborateur de Le Corbusier, André Wogenscky (1916-2004).

Revenons peut-être à la genèse du projet.
Conscient des problèmes d’insalubrité qui minent les logements appelous et nuisent aux conditions de vie des ouvriers de sa ville, Claudius-Petit veut créer un nouveau quartier pour accueillir et loger décemment toutes ces familles ; ce sera Firminy-Vert ! Pour ce faire il fait appel à un certain nombre d’architectes et urbanistes... et notamment à Le Corbusier avec lequel il avait eu l’occasion de collaborer lorsqu’il était Ministre de la Reconstruction.
Le programme d’aménagement de Firminy-Vert s’est étalé sur près de 18 ans et Le Corbusier, mort en août 1965, n’en verra pas l’achèvement, ce qui explique le rôle qui fut dès lors dévolu à Wogenscky. Son Unité d’habitation est la dernière qu’il mit en chantier, après celles de Marseille, de Berlin, de Nantes... Notons qu’elle est classée, comme la plupart des sites corbuséens du quartier, au Patrimoine mondial de l’UNESCO et qu’elle est inscrite à l’inventaire des Bâtiments historiques. Il faut dire qu’il s’agit de son plus important ensemble urbain en Europe et le second dans le monde après Chandigarh en Inde.

Notre groupe avait rendez-vous à la Maison de la Culture. Commençons donc ici notre exploration !

Dans la Maison de la Culture, l’architecte a créé différents espaces pour répondre à différents usages. Il y a par exemple une bibliothèque ou encore une salle de spectacle avec une scène où les jeunes du quartier pouvaient faire du théâtre, danser, faire de la musique ; on trouve aussi des amphithéâtres destinés aux conférences et aux cours du soir pour les jeunes du quartiers... le seul petit bémol : le confort un peu spartiate des sièges (parole de guide car personne de la section n’a voulu se sacrifier pour essayer !). Et puis, il y a un foyer qui permettait de se retrouver en toute convivialité... La Maison de la Culture est donc bien le cœur du quartier, un lieu de vie dédié aux savoirs et aux arts. Le stade la jouxte car... « Mens sana in corpore sano » ! D’une certaine manière, on retrouve bien ici l’idéal de la Maison du Jeune Homme présentée en 1935 à Bruxelles par Perriand, Léger, Jeanneret et Le Corbu !

Pour cette Unité d’Habitation, Le Corbusier a eu recours à son vocabulaire habituel : le béton brut, les couleurs primaires (jaune, vert, bleu et rouge), le plan libre, la façade libre, le toit terrasse, les verrières...

L’Unité d’habitation où nous sommes allées après avoir exploré la Maison de la Culture, est située un peu plus haut. Il nous a donc fallu arpenter les rues du quartier pour l’atteindre, ce qui nous a permis d’en saisir l’étendue et les spécificités.
L’Unité d’habitation est non seulement construite sur une hauteur mais encore, elle est surélevée, c’est-à-dire qu’elle est construite sur pilotis (encore une caractéristique de l’architecture corbuséenne !), cela pour permettre aux habitants vivant au premier niveau de pouvoir garder leur intimité... puisqu’il ne sont plus en rez-de-chaussée. Cela permet aussi à tous les habitants d’avoir de la lumière et de faciliter la circulation de l’air. N’oublions pas que Le Corbusier s’inscrit dans le courant hygiéniste !

Petite spécificité de l’unité, il n’y a qu’un seul hall d’entrée avec des escaliers et des ascenseurs prévus dès le départ. Mais attention, ne parlez pas d’ascenseurs ! Ce serait sacrilège ! En bon disciple de Le Corbusier vous parlerez, à Firminy, de « métro vertical ». Quant aux corridors des étages, il s’agit en fait de « rues intérieures ».

Arrêtons-nous dans ces « rues »... Il n’y a que très peu de lumière ; les portes (toutes aux couleurs chères à Le Corbusier – les primaires !), sont éclairées par une lanterne-veilleuse. Ces rues donnent accès à des appartements de plusieurs types, des « descendants » et des « montants », des « studios » pour étudiants ou des appartements spacieux pour les familles plus nombreuses. Car, pour Le Corbusier, l’idée était aussi que les habitants puissent changer d’appartement en fonction de leurs besoins tout en restant dans l’Unité d’habitation.

Au sommet de l’édifice, conçu comme une ville verticale, on trouve une école qui a accueilli, jusqu’au seuil des années 2000, les jeunes enfants de la Cité radieuse. En revanche, à la différence de celle de Marseille, la Cité de Firminy n’a jamais abrité de rue commerçante où l’on aurait pu trouver coiffeur, primeur, restaurant, bureau de tabac, etc.

Personnellement, j’ai trouvé cette visite très intéressante car, bien que je n’habite pas loin, je n’avais jamais visité ce quartier. Nous avons pu ainsi découvrir une nouvelle façon de penser l’urbanisme et la vie en ville, un témoignage des utopies (réalisées !) du XXème siècle. Même si de nombreux problèmes ont marqué cette Unité d’habitation, elle témoigne de l’esprit d’innovation de Le Corbusier et de sa quête d’une vie meilleure conforme aux idéaux de la modernité... « Machine à habiter » sinistre ou « Cité radieuse » ? A vous de choisir !

Le patrimoine en commun ! Retour sur le partenariat Urfé / Coton

Le vendredi 24 février dernier, les élèves de 2nde Histoire des Arts recevaient au lycée leurs camarades du lycée professionnel Pierre Coton de Néronde... Juste retour des choses après l’accueil qui leur avait été réservé en novembre dernier... Retour sur un échange autour du patrimoine et de sa valorisation.

En Histoire des Arts, les élèves doivent mener un projet collectif partenarial donnant lieu à une valorisation, qu’elle qu’en soit sa forme.

Après avoir travaillé avec Agnès Mariller et Stéphane Montmailler ces dernières années, nous avons décidé de changer d’orientation et d’embrasser le patrimoine en nous associant à des partenaires variés. D’une part, Ville d’Art et d’Histoire et les Archives Municipales et Métropolitaines de Saint- Etienne, d’autre part, le lycée Pierre Coton de Néronde ; enfin l’association Mésopotamia Héritage.

Depuis la fin novembre, nous voilà donc embarqués dans l’aventure ! Les élèves ont arpenté Saint- Etienne avec Agnès Soubeyrand, notre cicérone locale ! Ils ont (re)découvert quelques sites et bâtiments emblématiques de la ville, parmi lesquels, l’Hôtel de Villeneuve, la Demeure Chamoncel, la Grand’Eglise, la Place du Peuple ou l’Hôtel de Ville. Ils ont pu analyser la manière dont ce patrimoine est valorisé en découvrant la Maison du Patrimoine et des Lettres et ont mieux appréhendé les vicissitudes de ce patrimoine lors d’une séance aux Archives...

Deuxième scansion : la journée à Néronde le 25 novembre ! Accueillis par nos partenaires, les élèves ont passé du temps dans les ateliers, appris à tailler l’ardoise, à faire des briques à l’ancienne, etc. Ils ont découvert un univers avec ses protocoles, ses méthodes, sa rigueur et son vocabulaire spécifique. Avec les assistants d’architecte, ils ont dessiné et appris à manier les logiciels 2D/3D... Un aperçu de la formation dispensée à Néronde, le tout dans la bonne humeur !

Pour mettre tout cela en perspective, nous avons reçu, en décembre, nos amis et complices de Mésopotamia-Héritage qui sont venus nous parler des campagnes de restauration du patrimoine irakien ; des enjeux différents, des techniques différentes, une esthétique différente... Bref, la découverte de l’altérité... et de l’universalité en même temps ! Car ce patrimoine irakien nous parle et il est un peu nôtre !

Afin de « rendre la pareille » à nos amis nérondois, nous les avons reçus le 24 février pour une journée dense ! Au programme : déambulation urbaine sur les traces du patrimoine stéphanois, déambulation ponctuée par les médiations assurées par nos élèves... L’après-midi, ateliers au lycée animés pour partie par nos élèves : « Blind test » sur le patrimoine stéphanois ; présentation des activités de la section HIDA et du projet collectif ; présentation d’un cas d’école : la restauration d’une fresque irakienne par Mésopotamia; visite de l’exposition itinérante conçue par Mésopotamia et présentée au CDI.

Le projet ne s’arrête cependant pas là : un livret de restitution/valorisation est en cours de réalisation et une exposition devrait pouvoir voir le jour et être présentée au CDI d’ici la fin de l’année...

Affaire à suivre donc ! Suivez-nous sur le site du lycée ou sur le blog de la section...

Lycée Honore d'Urfé

1, Impasse le Chatelier BP 90259
42 014 Saint Etienne Cedex 2
Tel : 04 77 57 38 58

Direction : 
Roseline Camerlenghi, Proviseur,
Laura Chateauneuf & Laurence Relave, Proviseures adjointes
Ariane Berthollet, Agent comptable gestionnaire

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